José Santiago [José de la Negreta]

José Santiago "José de la Negreta" est né à Marseille le 2 novembre 1965 dans une famille gitane originaire d'Almeria. Domingo Rubichi et Luís de la Tota aiment à dire que José est un phénomène et que le fait qu’il chante si bien tient du miracle : en effet, si de nombreux guitaristes et danseurs ont pu développer leur talent hors d’Andalousie, et même hors d’Espagne, il demeure tout à fait exceptionnel qu’un chanteur puisse faire de même. En effet, l’art du cante demande une intimité particulière avec la terre andalouse, il ne s’acquiert qu’au contact des aînés, par une longue imprégnation, et sa transmission ne fait jamais l’objet d’un apprentissage formel : il faut avoir ça dans le sang ! Or, bien que de parents gitans originaires d’Almería, en Andalousie, José est né à Marseille, loin du pays de ses ancêtres. Dès sa petite enfance, il est bercé par le flamenco, notamment en écoutant son père et son oncle, qui chantaient beaucoup. Mais il est plus attiré par la guitare, qu’il se met à étudier sérieusement. C’est donc d’abord en tant que guitariste qu’il a l’occasion d’entendre de près des chanteurs, cousins ou amis de la famille, mais sans pour autant chercher à les imiter.

Ce n’est que plus tard, en approfondissant son apprentissage du flamenco, que le besoin de chanter s’éveille en lui. Il a une bonne voix et, lors des fêtes, tout le monde l’encourage à chanter. Mais le fait de vivre en France représente tout de même un handicap : les occasions d’écouter de bons cantaores sont rares, et celles de s’y frotter encore plus. José a toujours été particulièrement attiré par le style de la province de Cádiz, dont l’aire, le compás et le cante représentent pour lui l’essence du flamenco.

Progressivement, José se plonge dans le monde du flamenco puro et commence à développer son talent inné pour le chant. Ce virage est capital pour lui : il commence à chanter régulièrement en soliste ou pour des danseurs et des danseuses, à participer à des concours de cante (il obtient le deuxième prix à celui de Nîmes en 1994). C’est Antonio Moya, avec qui José avait étudié la guitare, qui le présente un jour de 1997 à Pedro Bacán. Cette rencontre va être marquante. Grâce à Pedro, à sa soeur Ines et à toute leur famille, José accède aux secrets les mieux gardés du cante, tout en se nourrissant à l’écoute des vieux enregistrements de cantaores comme Antonio Mairena, Juan Talega, Manuel Torre, Juanito Mojama, ou encore la Niña de los Peines ou Fernanda de Utrera. Son premier CD personnel "Sueño gitano" est un hommage qu’il tient à rendre collectivement à ces grands maîtres du cante.

Source : Cdmail

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