Ce n’est que plus tard, en approfondissant son apprentissage du flamenco, que le besoin de chanter s’éveille en lui. Il a une bonne voix et, lors des fêtes, tout le monde l’encourage à chanter. Mais le fait de vivre en France représente tout de même un handicap : les occasions d’écouter de bons cantaores sont rares, et celles de s’y frotter encore plus. José a toujours été particulièrement attiré par le style de la province de Cádiz, dont l’aire, le compás et le cante représentent pour lui l’essence du flamenco.
Progressivement, José se plonge dans le monde du flamenco puro et commence à développer son talent inné pour le chant. Ce virage est capital pour lui : il commence à chanter régulièrement en soliste ou pour des danseurs et des danseuses, à participer à des concours de cante (il obtient le deuxième prix à celui de Nîmes en 1994). C’est Antonio Moya, avec qui José avait étudié la guitare, qui le présente un jour de 1997 à Pedro Bacán. Cette rencontre va être marquante. Grâce à Pedro, à sa soeur Ines et à toute leur famille, José accède aux secrets les mieux gardés du cante, tout en se nourrissant à l’écoute des vieux enregistrements de cantaores comme Antonio Mairena, Juan Talega, Manuel Torre, Juanito Mojama, ou encore la Niña de los Peines ou Fernanda de Utrera. Son premier CD personnel "Sueño gitano" est un hommage qu’il tient à rendre collectivement à ces grands maîtres du cante.