Cependant, Enrique "El Mellizo" le remarque et le fait chanter à Cadiz où il développe sa connaissance du cante. Le grand Silverio Franconetti se déplace spécialement pour l'écouter à Cadiz et l'emmène travailler à Séville où il tient son célèbre café cantante "El Café de Silverio". Don Antonio part ensuite à Malaga, Granada, Almeria et Murcia où il s'imprègne des cantes de Levante, famille de cantes auxquels son apport fut immense. Plus tard à Madrid il rencontre le guitariste Ramon Montoya avec qui il formera un duo légendaire.
En plus de perpétuer la tradition des cantes por solea et siguiriya de Jerez, Chacón réalise des apportations d'une valeur inestimable aux patrons existants. Parmi ses cantes les plus connus, les Malagueñas et les tientos, qui sont aujourd'hui devenus des classiques pour les cantaores contemporains. Enrique Morente était l'un des grands défenseurs du cante de Chacón auquel il dédia d'ailleurs un disque hommage, "Homenaje a D. Antonio Chacón" en 1977.
José Blas Vega a consacré l'ouvrage "Vida y cante de Don Antonio Chacón" (1986) à celui que l'on appelait "El Rey del Cante Andaluz".
Aujourd'hui à Jerez le "Centro Cultural Don Antonio Chacón", aussi appelé "Peña Chacón" porte son nom et lui dédie un cycle de cante au mois de juin.
Le buste de Chacón anciennement érigé sur la plaza Agustin a été enlevé il y a quelques années. Des aficionados ont demandé à la mairie de le remettre à son emplacement initial ou à la calle Sol où il est né.
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