La douleur est vive, la colère l'est toute autant. Bien qu'il ne s'agisse pas de flamenco, en tant que média il est de notre devoir de dénoncer l'acte odieux dont ont été victimes aujourd'hui des membres de la rédaction de Charlie Hebdo, et de leur rendre hommage. Nous sommes tous concernés, car à travers cette barbarie, c'est à l'un des principes fondateurs de la République auquel on s'attaque : la liberté. La mine de crayon, comme l'a si justement dessinée Eddie Pons, est cassée. Quatre caricaturistes parmi les plus talentueux, dont certains comme Cabu et Wolinski ont accompagné notre enfance, ont été froidement assassinés aujourd'hui dans les locaux de Charlie Hebdo. On s'est attaqué à un symbole, la Liberté d'expression. L'indignation est telle que le peuple français a décidé de s'unir face à l'horreur absolue qu'inspire un tel événement. Demain sera une journée de deuil national.
Le palo flamenco qui correspond le mieux aux sentiments et à l'état d'esprit actuel est la siguiriya, car ce chant dur et sec correspond à l'expression d'une douleur présente. Ecoutons ensemble la siguiriya ci-dessous en mémoire des victimes de l'attentat.