Esperanza Fernández a offert un récital de cante plein d'émotion au public de la Caracolá de Lebrija.
Ce n'était pas la première fois que la cantaora sévillane chantait à la Caracolá. Originaire de Lebrija par sa mère, Esperanza Fernández déclara après son premier cante "être enchantée de se trouver dans sa seconde maison", confiant que sa mère venait d'y acheter un appartement et qu'elle pourrait à présent venir autant de fois qu'elle le souhaite.
Le récital fut à la hauteur et même au delà des "esperanzas". Après des Alegrías de Cádiz et Córdoba magnifiquement interprétées, la cantaora se lança por Malagueña et Cantes Abandolaos. Très affirmée sur la Soleá et la Siguiriya, c'est néanmoins sur les Tangos del Titi que la chanteuse sembla le plus dans son élément, bien accompagnée par les palmas du percussionniste Jorge Pérez et du bailaor "El Oruco". Esperanza conclut avec "Djelem Djelem", l'hymne des gitans qui figure sur son dernier album, puis revint pour des ultimes Bulerías typiques de Lebrija dédiées à sa mère, "Se acaba la porfia", "Esta noche voy a ver"... Tout au long du récital Salvador Guttiérrez distilla la fine musique de sa guitare.
Excellent récital pour la cantaora qui présentera le 7 octobre à la Biennale de Séville au Théâtre Lope de Vega son dernier spectacle intitulé "Raíces del alma", dont la direction musicale revient au pianiste Dorantes.