Le concours de cante, guitare, baile et instruments a débuté le 11 août. Quelques candidats sortent déjà du lot.
Parmi les 143 participants du Concours International del Cante de las Minas de la Union, 33 ont été sélectionnés pour participer aux demi-finales. 18 cantaores, 7 bailaores, 4 guitaristes et 4 instrumentistes se présentent entre le 11 et le 13 août dans l'espoir d'accéder à la finale du 14 août et remporter les Lámpara, Bordón, Desplante et Filón, respectivement attribués aux cantaores, guitaristes, bailaores et instrumentistes.
Le jury est composé de la bailaora Blanca del Rey et des flamencologues José Manuel Gamboa, Antonio Parra, Francisco Paredes et José Cros.
Au niveau du cante le concours semble plus ouvert que l'an dernier où Churumbaque était donné gagnant dès le premier jour. Se détachent au niveau du Cante Minero le cantaor de Palenciana au nom prédestiné Raúl Alcántara Chacón "El Troya" bien accompagné par la guitare d'Alberto Lucena, Esther Merino Pilo - qui avait remporté le prix por Siguiriyas l'an dernier - Cristina Soler Gago et Juan Antonio Camino Wenceslá. Le cordobes Domingo Herrerias Pozo - déjà présent l'an dernier - réalise de bons cantes por Soleá et Siguiriya qui devraient logiquement l'emmener en finale. Eva de Dios n'a pas donné autant que lorsqu'elle accompagne le baile, ce qui est dommage car cette chanteuse a un timbre de voix magnifique.
Côté baile notre coup de coeur revient à la superbe madrilène originaire de Cordoue Inmaculada Aranda Espejo qui a offert des bailes por Taranto et Soleá pleins de féminité et de grâce. Splendide. La veille Guadalupe Torres Trabas - qui travaille souvent avec Rocio Molina - bien accompagnée au cante par José Anillo a offert deux très bons bailes por Taranto et Romance. La japonaise Niwa Akiko a plutôt bien dansé - devant l'ambassadeur du Japon - por Taranto et Alegria avec bata et manton. Un baile qui ressemble beaucoup à celui de Keiko Inoué l'an dernier, avec le cante de Juan José Amador. Cristian Pérez Sanchidrían, plus bailarin que bailaor - son style témoigne de bases très classiques - ne sera peut-être pas en finale pour cette raison.
A la guitare un jeune prodige se distingue lors de la deuxième demi-finale. Il s'agit du sévillan Francisco Moncayo Gómez, 17 ans. Il brille par sa virtuosité technique sur la Taranta, sur laquelle son interprétation vire parfois à la démonstration. Moins efficace sur la Buleria, le jeune guitariste devrait néanmoins être en mesure d'accéder à la finale, mais aura-t-il la maturité suffisante pour gagner ? Cette maturité, José Almarcha Márquez de Ciudad Real semble l'avoir déjà acquise.
Au piano, nous avons eu le plaisir de revoir le murcien Abdón Alcaraz, deuxième prix déçu du Filón attribué l'an dernier à Borja Evora, et un flûtiste valencien très habité, Oscar Manuel Gómez Calatayud.
La troisième demi-finale accueillera ce soir notamment la jeune cantaora de Grenade Ana Mochón Cifuentes, gagnante du prix por Granaina l'an dernier.