Pastora Galvan avait déjà présenté son spectacle "Pastora" a la Sala Compañia dans le cadre du Festival de Jerez 2009. C'est pourquoi la présence de ce spectacle dans la programmation 2012 était plutôt surprenante, mais pas innocente.
Alors que certains artistes comme Rocio Molina créent de nouveaux spectacles à la vitesse de l'éclair, d'autres ont choisi de renouveler leurs créations existantes. C'est le cas de Pastora Galvan qui a considérablement fait évoluer son spectacle depuis sa première présentation au Festival de Jerez en 2009. A la manière de "La Edad de Oro" de son frère Israel, "Pastora" semble être une sorte de laboratoire où elle tente de nouvelles expériences. Ces nouveautés sont pour commencer de nouvelles tenues de scène, la belle présence du jeune cantaor Cristian Guerrero - David Lagos qui accompagnait Mercedes Ruiz le même soir n'aurait de toute façon pas été en mesure d'assurer deux représentations - , de nouveaux éléments chorégraphiques avec une chaise, une dose supplémentaire d'autodérision... entre autres.
Chaque falseta de Ramon Amador faisait référence à l'oeuvre de Moraito et était saluée par le public. L'hommage au tocaor disparu en août dernier se poursuivit avec un toque minero joué et chanté par le guitariste sévillan.
Dans cette nouvelle version, l'empreinte d'Israel Galvan semble encore plus présente que dans les précédentes représentations auxquelles nous avons assisté à Jerez, Nîmes, Mont-de-Marsan et Paris. Entre-temps, Pastora est devenue Maman, et cela est aussi une raison de cette évolution. Soulignons aussi la remarquable participation de Bobote au baile sur le silencio des cantiñas et por sevillanas, ainsi que les bonnes interventions d'un José Valencia au sommet de sa forme au cante.
Le public du Théâtre Villamarta parmi lequel figurait le père de la danseuse sévillane, José Galvan, a acclamé les protagonistes de ce spectacle de qualité.