La cantaora catalane Mayte Martín a offert au public de la Union un splendide récital de cante.
Mayte Martín avait obtenu la prestigieuse Lámpara Minera en 1987, un prix qui a donné une impulsion à sa carrière, comme à celle d'autres artistes qui ont obtenu le trophée, notamment son paisano Miguel Poveda. Seule femme tête d'affiche de l'édition, Mayte Martín a puisé dans son répertoire habituel pour interpréter des cantes d'une grande sensibilité.
Le cante de Mayte Martín, c'est la douceur personnifiée. De père malaguène et mère cartagénoise la chanteuse avoue un grand attachement pour les cantes mélismatiques qui lui correspondent si bien. Jouant sur les modulations, la chanteuse a choisi de chanter por Petenera, Malagueña, Minera de la Unión et Cartagenera, Fandangos de Huelva, Garrotín et enfin Guajira en hommage à Juanito Valderrama. Délicat et subtil, le cante de Mayte Martín est plein de sentiment, mais jamais mielleux. Quant au toque de Juan Ramón Caro qui l'accompagnait, il fut aussi énergique sur les Bulerias de clôture qu'attentif sur les cantes où la guitare dialogue avec le chant.
A la fin de la représentation la cantaora est repartie vers la Catalogne avec une bonne partie du public dans sa poche, et le public avec des étoiles dans le coeur.