L'interview de la semaine 

La passion Rafaela 

 

Je retrouve Rafaela au parc, m'accordant un temps précieux pour cet entretien, temps si rare depuis l'arrivée de son petit garçon. Je fais la découverte d'une artiste passionnée, humble et très respectueuse des autres artistes. Elle nous fait découvrir son univers où vie et scène s'entremêlent et sont inséparables, nous livre ses émotions à coeur ouvert.

Rafaela, Tu es de Tomares un village à côté de Séville, tu as grandi dans la culture flamenca andalouse avec ses férias, ses festivals. Tu as commencé à 6 ans avec l'apprentissage des sévillanes, quel est ton premier souvenir de danse ?

Mon premier souvenir de baile a été l'apprentissage des sévillanes dans une école de mon village, une école normale où le niveau était très basique, et la présentation aux concours de la feria de mon village. J'étais petite, toute petite, j'avais six ans et je me rappelle que j'étais très insistante avec ma mère, je lui disais, "Maman, je veux apprendre, Maman je veux apprendre !" et ma mère me répondait toujours "Mais où est-ce que je vais t'emmener ?" car elle ne savait pas. Ensuite j'ai commencé à danser à l'Académie de Matilde Coral.

Comment vois-tu aujourd'hui le sacrifice de tes parents et de ta famille pour t'aider à suivre tes premiers cours de danse ?

Ils ont fait le maximum. C'est pourquoi je suis qui je suis aujourd'hui. Sinon, je serais aussi Rafaela Carrasco, mais je travaillerais peut-être dans un bureau ou ailleurs, je ne sais pas. En réalité, ce furent de très grands efforts économiques. J'ai toujours eu une famille très modeste. C'est pourquoi ce fut assez difficile. Nous sommes quatre frères et soeurs et ma mère devait faire des ménages pour pouvoir gagner suffisamment d'argent et m'emmener à l'Académie. Et mon père était maçon.
Ce fut vraiment un très gros effort de leur part.

Tu es Professeur de danse très tôt, penses-tu avoir grandi avec le flamenco ou que le flamenco t'a fait grandir ?

Ca a été simultané. J'ai toujours grandi avec le flamenco. Je danse le flamenco depuis que j'ai l'âge de raison. Je n'ai jamais fait autre chose. Ca m'a servi à grandir. Ca a été quelque chose de mutuel, le flamenco en moi et moi pour le flamenco.

Tu as grandi aussi aux côtés de Mathilde CORAL, Mario MAYA, que t' ont-ils transmis de très personnel ?

J'ai étudié avec Matilde durant huit ou neuf ans. Avec elle, ce fut tout l'apprentissage des bases, c'est la mère. Mes propres bases et la force des sentiments de mon flamenco viennent d'elle. Toutes les bases fortes de ma « maison », les fondations qui la font tenir debout, sont d'elle.

De Mario j'ai suivi une formation aussi très importante au niveau théâtral, scénique, les lumières...toute la partie technique je l'ai apprise avec lui. Ensuite j'ai continué à apprendre seule, j'ai suivi mon propre chemin, mais les bases fortes je les ai apprises d'eux deux. Hormis tout ce que j'ai appris de mes compagnons et de mes autres maîtres, j'ai toujours appris de tous.

Tu enseignes aussi beaucoup que retires-tu de cette expérience et de tes élèves ?

J'ai commencé à enseigner très jeune, à donner des cours de sevillanes à l'âge de douze ans pas plus, car il fallait que je gagne de l'argent pour payer l'école de Matilde Coral ! J'ai donné des cours à tout type de personne : des enfants de cinq ans comme des personnes très âgées et bien sûr depuis plusieurs années à des professionnels. J'ai énormément appris. Chaque jour je continue d'apprendre des élèves, ils m'apportent beaucoup de force, il se crée une synergie réciproque très importante entre l'élève et le maître durant le cours. Ils m'enseignent aussi, car même si je leur apprends mes pas et mon style, ils les font avec leur propre caractère et ils me font découvrir d'autres façons de danser en faisant les mêmes pas. Souvent je préfère la façon de faire de l'élève que la mienne. Alors on apprend beaucoup.

J'ai une nièce qui a six ans maintenant, une fille de ma soeur, elle aussi apprend les sévillanes, elle fait son tango, son tanguillo dans une académie de Cadiz. Elle danse dans les fêtes de quartier, les ferias du village, c'est quelque chose d'habituel là-bas. Normalement ça en reste là, mais soudain il y a des enfants qui aiment ça, qui s'accrochent et n'arrêtent plus de danser.

"J'ai toujours appris de tous" 

 


Ta compagnie a cinq ans maintenant, comment t'es-tu entourée lors de sa création ?

J'aime beaucoup chercher des gens qui m'apportent beaucoup. J'aime trouver des danseurs solistes. Je n'aime pas avoir un corps de ballet derrière moi, j'aime que chacun ait sa personnalité et travailler avec tous. Je trouve que c'est beaucoup plus enrichissant d'avoir une compagnie de cinq ou six danseurs qui ont chacun quelque chose, avec son propre langage et son propre film à raconter. C'est mieux que cinq danseurs groupés simplement derrière moi qui croupissent. J'aime travailler avec eux et qu'ils m'apportent quelque chose d'un point de vue artistique. En fait je cherche simplement des gens qui me plaisent, je les appelle et si ça leur dit de travailler avec moi, on va plus loin. C'est pourquoi au niveau des danseurs je recherche toujours des solistes, j'aime beaucoup travailler avec de bons artistes.

En ce qui concerne les musiciens, ce sont des personnes qui ont toujours travaillé avec moi. Ce sont de très bons musiciens qui connaissent mon travail et qui savent quel type de musique me plaît. Je n'ai pas l'habitude de faire des spectacles traditionnels, c'est pourquoi j'ai besoin de personnes qui connaissent mon travail et mes goûts.

Ta compagnie est-elle devenue une famille en plus ?

Oui, totalement. En réalité on est comme une petite famille. Nous nous entendons très bien en dehors de la scène aussi, on se réunit souvent pour manger ou pour parler à la maison, passer la journée ensemble, juste parce qu'on aime se réunir, on est tous des amis. Il y a des gens qui ont une grande confiance dans ce que je fais et dans ce que l'on fait ensemble, dans la ligne de travail que nous suivons, qui est loin d'être facile. Ce ne sont pas des spectacles faciles à vendre, car ce sont des spectacles très intimes, très spéciaux. C'est pour cette raison qu'il faut que ce soit des gens qui aiment ce travail et qui veulent suivre cette ligne. Il faut des gens que je connaisse très bien et avec qui je m'entends. Personnellement, lorsque je suis sur scène et que je regarde derrière moi, j'ai besoin de sentir cette complicité personnelle. Je n'aime pas me retourner et ne pas connaître la personne qui est derrière moi ou qui transmettrait une énergie qui ne me conviendrait pas. J'ai besoin de personnes qui me connaissent et qui me suivent là où je vais à chaque moment sur scène. C'est pourquoi ce sont des personnes qui m'apportent beaucoup sur le plan personnel. Il y a toujours énormément de complicité entre nous.

Nous voyageons beaucoup et apprenons toujours du fonctionnement des gens que nous rencontrons, la façon dont ils vivent au quotidien. Et même si ce n'est pas conscient, cela reste en nous c'est sûr. Nous apprenons au niveau de la façon d'être, de la manière de penser, de cuisiner. Nous sommes très différents : imagine-toi le Japon, c'est une culture très particulière. Ou encore les pays comme la Finlande, la Suisse...Ces expériences te font grandir en tant que personne. Je ne sais pas comment cela se produit mais je sais que cela reste en moi.

Quel est le tout premier point de départ d'une nouvelle chorégraphie (une musique, un costume, une phrase, un tableau ?)

Pour moi, le point de départ n'est pas toujours le même. Il y a des fois où j'écoute une musique qui me plaît beaucoup et je commence à imaginer des choses, je les mets en scène avec mon corps. J'essaye de transmettre ce que j'imagine, les images, les sensations ou les émotions que cette musique me procure avec mon corps, mes mouvements.

D'autres fois j'ai simplement une idée et je me mets à travailler seule, ensuite j'appelle un musicien pour lui montrer ce que j'ai fait et lui dire ce que je veux raconter, ainsi il crée la musique pour ma chorégraphie et mes mouvements. Et puis on ne sait jamais. Soudain, si je vais voir un spectacle et qu'une image me plaît, ça me donne une idée et je commence à créer à partir de là. N'importe quelle chose te donne l'émotion pour créer, mais ce n'est pas toujours la même chose.

T'arrive-t-il de bloquer ou d'avoir des parties de spectacles difficiles à monter ? Et comment parviens-tu à résoudre le problème ?

Ca dépend de quels problèmes, je ne sais pas. Normalement je crée des chorégraphies avec des émotions. J'aime beaucoup travailler sur l'émotion, les sensations, les sentiments, beaucoup plus que sur la difficulté technique. La technique me sert comme langage pour pouvoir raconter ce que je veux. Mais pour moi c'est très important de créer une émotion avec un mouvement, avec un geste de la main ou de la tête. On peut créer une émotion avec le minimum. C'est ce qui me plaît et me comble le plus dans mon travail. D'abord je commence toujours par travailler seule. J'aime me mettre dans le studio et créer des choses, ensuite je commence à travailler avec les danseurs et ça se transforme. Ce qui ressort à la fin n'est jamais identique à l'idée de départ. Ca se transforme et s'enrichit au contact des danseurs ou des musiciens, de beaucoup de choses, et ça évolue.

Et pour les problèmes, ça dépend quels problèmes surgissent.

Parfois, lorsqu'on termine un spectacle, il y a quelque chose qui ne va pas. Cela arrive toujours, un spectacle n'est jamais parfait lors de sa première présentation. Il y a toujours des choses pour lesquelles tu ne sais pas si cela va fonctionner tant que tu ne les as pas vues sur scène, parce que ce n'est pas pareil d'être dans un studio ou sur une scène. Suite à ça, on commence à modifier des choses si on s'aperçoit que quelque chose ne fonctionne pas d'un point de vue chorégraphique ou musical, ou qu'il y a un moment de baisse d'énergie à un moment donné du spectacle. Il faut avoir un sixième sens pour comprendre comment ce moment est vécu par le public, et pas seulement par toi en tant qu'artiste. L'énergie que tu as en dansant et celle que reçoit le public sont très différentes. Ca peut beaucoup changer. C'est pourquoi, tu dois te placer en dehors, essayer de te mettre dans sa tête et avoir une autre perspective du spectacle, de ce que tu fais. C'est un travail compliqué, mais il faut essayer d'y arriver et trouver le chemin du spectacle, cette énergie qui évolue, monte et atteint son point culminant. Il faut faire attention à ce cheminement. Même si c'est intéressant, ça peut ne pas fonctionner. C'est très difficile à trouver. Alors on doit modifier les choses en marche, il faut trouver une solution et surtout sortir de soi pour voir comment fonctionne le spectacle.


Tu parles souvent de ton énergie à créer de nouvelles chorégraphies, Es-tu hyperactive ou crains-tu l'ennui, la fuite du temps ?

Un peu de tout. On a toujours peur de tout !

Je suis très créative. Dès que je termine un spectacle, je pense déjà à autre chose ou à une autre chorégraphie. J'ai toujours deux ou trois projets en tête, je les écris car j'ai des idées qui viennent à n'importe quel moment. J'aime beaucoup les écrire sinon elles s'en vont et se perdent. Je suis très créative, j'ai besoin continuellement de monter des chorégraphies, imaginer des choses, créer des choses, de la musique. J'écoute beaucoup de musique car mon mari est pianiste. Je suis toujours en train de créer. Pour moi c'est très important aussi de raconter tous les changements de ma vie. C'est une libération de mettre en scène, en mouvements, ma vie quotidienne, mes expériences personnelles, familiales : c'est un plaisir et un privilège de pouvoir raconter, mettre en pratique et transmettre avec le corps les choses qui t'arrivent, que tu vis, qui t'inquiètent, qui te font peur, les désirs, tout ce qui t'arrive. C'est une libération et une nécessité.

Je n'ai pas le temps de m'ennuyer. Je suis toujours occupée à faire quelque chose. Et maintenant que j'ai mon fils, je n'ai plus le temps de rien !

Et la peur du temps qui passe est toujours présente. On dirait que plus les années passent plus le temps s'accélère ; des gens plus forts arrivent, plus jeunes, qui dansent très bien. Cela remue pas mal de choses et le temps qui passe fait peur. Mais une fois que tu es dans ton travail, tu n'as pas trop le temps de penser à tes peurs. Il faut tout affronter. Je n'aime pas me fixer des limites, je n'ai jamais aimé ça. Je n'aime pas non plus que l'on me limite de l'extérieur. J'aime affronter et vivre les choses. Et chaque expérience, qu'elle soit triste comme la mort de mon père et de personnes de ma famille que j'aimais beaucoup, ou joyeuse comme la naissance de mon fils ou l'amour que l'on ressent, mettre tout ça sur scène est merveilleux, c'est une libération absolue.

Souhaiterais-tu un jour mélanger le flamenco avec un autre type de musique ou de culture ?

D'habitude je le fais, ça dépend du moment et de mes envies. Pour les musiques je travaille avec n'importe quel type. Par exemple pour mon spectacle « Del amor y otras cosas » il n'y avait pas de musique flamenca, bien que les musiciens soient flamencos. C'était de la musique mélangée avec du jazz, de la musique classique. Ce sont de très bons musiciens qui ont une très grande connaissance de la musique, ils m'apportent d'autres styles de musique qui ne sont pas flamencas.

Tout dépend du moment et de ce que tu veux raconter, mais il y a aussi des choses au niveau du mouvement. Il y a beaucoup de motifs par exemple de contemporain ou d'autres types de danse qui apparaissent et ce n'est pas non plus recherché. J'adore la danse et je vois beaucoup de choses. Sans le vouloir, tout ça est en moi, et ressort ensuite dans mes mouvements. Nous recevons beaucoup d'informations tout le temps, à la télévision, sur internet, dans les DVD, nous recevons énormément d'informations sur les différentes cultures et les différentes danses. Et si tu es réceptive, tout ça reste en toi et ressort ensuite malgré toi. J'ai beaucoup de mélanges de styles et de mouvements qui ne sont pas flamenco, et que j'utilise généralement pour raconter ce que je veux. J'ai besoin de mettre en scène et raconter avec mon corps ce que je veux, et si pour ça j'ai besoin d'un mouvement de danse contemporaine ou de tango argentin qui m'aide à le raconter, je le prends et voilà.

Aimerais-tu interpréter un rôle adapté d'un personnage de roman, d'un poème, d'une légende, d'une histoire d'un autre pays ?

Oui, bien sûr. En fait ça se fait souvent. D'une certaine manière, dans le flamenco et dans tout ce qui parle d'amour c'est toujours présent. Et même dans les telenovelas c'est pareil, l'amour est toujours là Ce qui est intéressant, c'est la façon dont on raconte la même chose.

Par exemple dans mon spectacle « Del amor y otras cosas », c'est l'histoire d'un couple qui se rencontre par hasard, leur relation passe par plusieurs étapes, jusqu'à ce que cela se termine et qu'ils se séparent. Ils passent par plusieurs stades émotionnels, tout ce que quelqu'un peut vivre dans sa vie. Chaque personne qui a vu le spectacle peut s'identifier à un moment précis avec ce qu'il voit. Parce qu'il s'agit d'attraction sexuelle, d'amour, de dépendance, de la routine, du désamour, du souvenir. Ce sont des choses que chacun vit au quotidien. Des choses qui arrivent dans les telenovelas, comme dans les poèmes. Elles font partie de toutes les formes d'expression, que ce soit la musique, l'écriture, la peinture, peu importe. Partout on parle d'amour, ou on parle de choses personnelles, En réalité ce que fait un artiste, c'est raconter sa propre expérience, sa propre vision des choses. Ainsi, d'une certaine manière, ce qui est compliqué ou intéressant, c'est la façon de raconter, mais au fond, nous racontons tous la même chose, tout vient du même endroit en réalité.

"Travailler ensemble
te fait grandir" 


Au travers de ton spectacle « Fuera de los limites » avec Belen MAYA, tu es très sensible à cette relation de confiance entre partenaires, on te sent attachée à cette complicité d'échanges. Peut-on parler de relation fraternelle ? Serait-ce pour toi un moteur créatif ?

Avec Belen il y a énormément de complicité car on se connaît depuis longtemps. On est de très bonnes amies. Il y a donc un très grand respect personnel et professionnel entre nous. Nous nous admirons aussi beaucoup professionnellement. Ce fut un échange merveilleux. Nous sommes devenues très complices sur scène et nous avons appris l'une de l'autre, en nous soutenant mutuellement. Nous avions toujours des doutes, car il pouvait y avoir des comparaisons entre nous de la part du public, il pouvait y avoir beaucoup de choses. C'est pourquoi nous étions effrayées à l'idée de monter ce spectacle. Nous nous sommes beaucoup appuyées l'une sur l'autre. C'est un épanouissement absolu. Je pense que partager la scène avec quelqu'un fait beaucoup grandir, évoluer et apprendre. Car pour moi c'est très important d'apprendre. Par exemple samedi je dois travailler avec Rocio Molina, La Moneta, et des musiciens avec qui je n'ai jamais travaillé auparavant. Je suis sûre que ce sera fantastique. Mais ce sont des choses très concrètes, quelque chose de spécifique pour une journée. Pour travailler tout le temps, j'ai besoin de personnes avec qui je suis complice, qui m'apportent, et à qui j'apporte quelque chose. Des gens que je puisse regarder dans les yeux et qui me renvoient honnêteté, respect, tout çela est très important pour moi. Travailler ensemble te fait grandir.

"On peut créer une émotion
avec le minimum"


Deux adjectifs pour qualifier ton caractère ?

Persévérante et sentimentale.

Carlos SAURA a dit : « le flamenco n'a pas d'histoire, on ne sait pas comment cela a commencé » Peux-tu continuer cette phrase : « Erase una vez »

Rafaela éclate de rire...qu'est-ce que c'est difficile... qu'est-ce que c'est compliqué... Comment raconter le flamenco en une phrase ? Je ne sais pas c'est très important ce qui se dit dans cette phrase, c'est quelque chose qui reste pour toujours, il faut beaucoup y réfléchir, c'est très difficile ! OUHHHHHHHHH...


Le temps nous rappelle que Rafaela doit repartir donner son cours de l'après-midi avant de répéter pour le spectacle du lendemain. Elle s'excuse d'avoir été si bavarde et reconnait en riant savourer le plaisir de converser. Il me reste de nombreuses questions qui j'espère trouveront leur réponse au cours d'une prochaine rencontre'. Nous n'oublierons pas non plus le sourire rayonnant de son petit garçon dans ses bras. L'image est simple mais rappelle que l'art prend sa source dans chaque chose de la vie.

Reportage : Muriel MAIRET
Traduction : Stéphanie BOULARD (questions), Murielle TIMSIT (interview)


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Flamenco-Culture.com - Le 05/07/2007
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