Interview 

Miguel Angel Berna, artiste spirituel 

 

Cet entretien avec le danseur de jota Miguel Angel Berna s'est déroulé lors de sa venue au Théâtre des Gémeaux à Sceaux au printemps 2008 pour présenter son spectacle "Mudejar". Un danseur d'une grande spiritualité qui nous éclaire sur son parcours et sa démarche artistique très particulière, ainsi que sur le lien qui existe entre la jota et le flamenco. Miguel Angel Berna sera de nouveau sur les planches du Théâtre des Gémeaux à Sceaux le week-end prochain avec son nouveau spectacle qui s'intitule justement "Flamenco se escribe con jota" une création qui n'existait pas encore au moment de notre rencontre.


Miguel tu viens d’Aragon, quel est ton premier souvenir de danse ?

Mon premier souvenir de la danse c’est à l’âge de huit ans lorsqu'on est venu à l’école pour dire qu’il allait y avoir des cours de jota. J'ai tout de suite dit à ma mère que je voulais m'inscrire. On dit toujours que pour un garçon danser n’est pas quelque chose de normalement spontané, depuis toujours.

Donc ta première rencontre avec la danse fut avec la jota ?

Oui, durant beaucoup d'années, pendant presque 15 ans, la seule danse que j'ai pratiquée c'est la jota. Le premier cours de ballet classique que j'ai pris c'était quasiment à l'âge de 23 ans, et ensuite je l'ai arrêté aussi.

Quels furent tes maestros durant ces années d'apprentissage ?

Je crois que la vie elle-même est ton propre maître. Je n'ai pas eu de maîtres, je suis autodidacte. Je venais d'un monde dans lequel il n'y avait pratiquement rien, et j'ai voulu le découvrir, petit à petit. Alors je n'ai pas étudié avec des maîtres. Bien sûr j'ai pris des cours, mais très peu, et il y a de nombreuses années. Ensuite mon travail a été un peu d'approfondir et surtout d'actualiser et de donner forme à un code de pas très petits que j'ai transformés peu à peu en un petit univers. J'ai réalisé cela tout seul.

As-tu appris aussi en regardant des spectacles, des films ?

Non, en réalité non, je n'ai pas non plus regardé. J'ai eu la chance en partie, au lieu de regarder dehors, de regarder dedans. Et quand tu regardes à l'intérieur, tu découvres beaucoup de choses qui ne sont pas dehors. C'est la chance que j'ai eue. C'est vrai que j'aurais aimé plus partager avec d'autres danseurs, être plus intégré dans le monde de la danse, car je n'étais dans aucune compagnie professionnelle ni rien, j'étais toujours dans mon histoire, mon propre microcosme, et j'aurais aimé parfois partager quelque chose. Mais j'ai réalisé que de cette façon, en regardant à l'intérieur, j'ai découvert beaucoup de choses, et ce que je vois dehors ne me correspond pas. Je pense que la danse est autre chose que ce qui se passe en ce moment. La danse est devenue plutôt matérialiste de nos jours, elle a beaucoup mis de côté le caractère spirituel, et l'artiste est très connecté avec le spirituel, avec le divin, quelle que soit sa religion. Et je pense que cela reflète ce qu'il se passe dans le monde, un monde complètement matérialiste. Donc ça m'a vraiment convenu de regarder plus dedans que dehors.

Tu veux dire en regardant en toi ?

Oui, en moi. Dans le désert de chaque personne, oui. Ensuite tu trouves des voix, ce n'est pas désert, c'est un véritable univers. Ce qu'il se passe c'est que si on ne cherche pas on ne trouve pas, mais si ça existe.

Tu as modernisé la jota, que penses-tu avoir apporté à cette danse ?

Ce que j'essaye par dessus tout est de l'actualiser. Une partie de la tradition est la conservation, mais l'autre partie c'est de la faire évoluer en même temps que la société. Car réellement, l'art doit être un service pour les autres, l'art doit refléter le monde. Ce que l'on ne peut pas faire aujourd’hui c'est refléter le monde tel qu'il était il y a cinquante ans, nous devons refléter le nôtre. Et avec les codes d'il y a cinquante ans ou cent ans, nous ne pouvons refléter le nôtre aujourd'hui, on peut faire un film du passé, mais moi ça ne m'intéresse pas, ce qui m'intéresse c'est ce qui se passe maintenant. Il faut savoir aussi d'où l'on vient. Comme je l'ai fait, en étant dans le monde de jota et en connaissant véritablement ses racines, son intérieur. Ce que j'ai fait ensuite c'est essayer de l'appliquer au temps présent et de raconter des histoires pour que les gens comprennent les choses. Malheureusement il n'y personne d'autre. Celà arrive avec toutes les traditions, on les trouve et on les conserve. C'est comme avoir une pièce de monnaie : il y a des gens qui l'enterrent pour la garder, pour la conserver, et il y a des gens qui l'investissent, qui font grandir cette pièce de monnaie, qui font en sorte qu'elle se multiplie. C'est ce que j'essaye de faire. Cette pièce de monnaie que j'ai reçue et qui a beaucoup de valeur et dont l'on doit prendre grand soin, j'essaye de faire en sorte que cette pièce de monnaie fructifie.

C'est un travail par ailleurs très altruiste, ce n'est pas pour soi-même, c'est pour les autres. Il faut changer les choses, il faut le faire. C'est pour ça que l'on souffre tant, c'est un travail avec beaucoup de souffrance. En réalité je pleure à l'intérieur, mais je ne pleure pas des larmes, je pleure du sang. Mais ça fait partie du jeu, dans ce monde c'est ainsi. J'espère que les nouvelles générations pourront faire des choses, pourront créer avec ce matériel et rendre l'homme heureux, ce que nous cherchons tous, c'est l'utopie de ce monde, trouver le bonheur et l'amour.

Il y a des gens qui te critiquent car ils disent que tu ne danses pas la jota traditionnelle

Ils ne peuvent pas me critiquer. A 17 ans j'ai obtenu le premier prix du Concours Officiel de Jota, alors ils ne peuvent pas le faire. Car je viens de ce monde. Et venant de ce monde, je lui dois le respect. Je ne me permettrais jamais de faire quelque chose en dehors du contexte ou une barbarie avec la jota, au contraire, j'essaye de le faire avec le maximum de respect. Alors ils ne peuvent pas. Par ailleurs le monde d'où je viens est un mileu très inculte, il y a beaucoup d'ignorance. Je te le dis à cent pour cent car je l'ai vécu de l'intérieur. Bien sûr je fais aussi partie de ce monde, avec mes défauts. Mais c'est un milieu très petit, très réduit, où on critique beaucoup, où on construit peu, où l'on ne sème pas de graines pour qu'elles poussent. Evidemment il y a des gens qui critiquent, c'est normal aussi. J'aime voir une jota bien dansée et bien chantée mais le problème c'est qu'aujourd'hui je n'en vois pas. A part mes grand-parents ou mes arrières-grands-parents, eux oui j'aimais les voir danser et chanter, car ils le sentaient et ça faisait partie d'eux, mais ce que fait la nouvelle génération c'est léger, c'est de la poudre aux yeux, et ça ne me plaît pas.

Il y a des artistes dans ta famille ?

Dans ma famille il n'y a personne qui chante, qui danse ni rien. C'est curieux aussi car je ne viens pas d'une famille d'artistes. C'est arrivé comme ça. Mon père chantait un peu la jota et je l'écoutait chanter dans la voiture, et le fait est qu'il la chantait pas mal du tout.

Ne penses-tu pas que la danse folklorique doit être pratiquée en groupe ? c'est plutôt étrange de voir un soliste, non ?

Oui, c'est vrai que c'est un peu curieux. Je pense que la nature nous laisse les choses à l'état brut. Je pense qu'avec ce matériel qu'elle nous laisse nous pouvons faire un travail artistique. Le folklore appartient au peuple, comme le flamenco. Le flamenco est vivant, il appartient au peuple. Quand tu montes sur la scène d'un théâtre tu essayes d'aller le plus haut possible, de réaliser une imitation de la nature, une oeuvre. Ça ne rendra jamais la même chose, mais au moins tu essayes. Le folklore est une matière, un diamant non poli. Et ce que nous les artistes devons faire c'est polir le diamant, rien de plus, le diamant est déjà là.

Quel lien vois-tu entre la jota et le flamenco ?

C'est une question très intéressante car par exemple on dit que les alegrias de Cadiz viennent d'une jota. Ce sont les flamencologues eux-mêmes qui l'écrivent, pas nous les aragonais. On dit qu'un couple d'aragonais était allé danser là-bas dans le sud à Cadiz, et comme le flamenco est très bien accueilli dans le monde, qu'on sait très bien le présenter et l'actualiser, celà a donné les alegrias de Cadiz. Le rythme ternaire des fandangos ressemble aussi beaucoup à la jota. La jota est une danse populaire qui se pratique dans toute l'Espagne. Peut-être que c'est en Aragon que sa présence est la plus forte car elle correspond bien au climat et au caractère des aragonais, mais la jota se danse partout en Espagne, et dans le sud aussi évidemment. Alors le lien est direct. Le problème est que le flamenco a évolué, alors que le reste du folklore dans toute l'Espagne n'a pas évolué. C'est le pire qui puisse arriver, que l'on perde la tradition. Actuellement en Espagne ce qui arrive ce sont les danses étrangères, des danses des Etats Unis d'Amérique comme le hip hop, ce genre de choses... Je ne dis pas que c'est mal, c'est bien, mais ça fait perdre notre identité. Chaque pays devrait faire en sorte de ne pas perdre ses racines.

"Le folklore appartient au peuple,
comme le flamenco
C'est un diamant non poli" 

"J'aime écouter le silence" 

Il y a aussi des letras dans les alegrias de Cadiz qui sont identiques à celle de la jota...

Oui, comme "la virgen del pilar". Tu sais, je pense que la jota a autant de points communs avec le flamenco qu'avec l'Espagne arabe. Saragosse par exemple était la frontière d'Al-Andalus au nord de l'Espagne. A saragosse par exemple, dans le nord de l'Espagne, tu ne t'imagines pas trouver un palace mauresque qui te rappelle l'Alhambra. Il faut se rappeler que la culture arabe était très méthodique, très perfectionniste, très jolie, j'adore la culture qu'ils avaient à l'époque. Tout ce qu'ils ont créé, leur façon d'évoluer, c'était impressionnant. C'est pourquoi je pense qu'il y a un lien très fort entre les arabes et Saragosse où ils ont vécu. Je pense que c'est là qu'est la clé. Il y a eu à l'époque un conflit dans les califats de Cordoue, et tous les arts sont passés à Saragosse. Des philosophes sont venus aussi et il y a eu un mouvement culturel qui je crois a été très bénéfique. Et quand j'écoute les chants arabes je les identifie parfaitement à la jota. Il y a beaucoup de réticences à dire que la jota vient des arabes, je ne sais pas pourquoi. Je pense sincèrement que c'est très lié. Ils ont été là durant huit siècles, ce n'est pas possible qu'il ne reste rien. Et je pense que le flamenco aussi a pris beaucoup des arabes, de l'Inde aussi.

Il y a aussi des pas de jota dans le flamenco, non ?

Oui, tout à fait. Le flamenco a été très intelligent et ça il faut le reconnaître. D'Espagne tout ce qu'on connaît c'est le flamenco, on ne connaît pas autre chose. C'est pour celà que c'est difficile de mettre les choses en avant car les gens ne savent pas ce qu'est une jota. C'est comme hiberner pendant trente ans sans voir le monde et ensuite sortir. Et voir tout les changements survenus après ces trente années. La jota est restée figée, elle n'a du tout évolué depuis les années 30/40. J'ai des articles sur la jota qui disaient déjà en 1928 que la jota allait disparaître, tu imagines ? Au lieu d'aller vers le haut ça tirait déjà vers le bas. Et l'exemple bien sûr ce sont les classiques. Il y a de grands compositeurs qui ont travaillé sur la jota, qui ont créé de magnifiques compositions de jota et puis ça s'est arrêté. Au lieu de réaliser une ascension vers le haut nous avons fait une ascension vers le bas. Alors pour moi c'est une involution. Evolution non, INvolution.

Quels conseils donnerais-tu à quelqu'un qui veut apprendre les castagnettes ?

Les castagnettes sont un instrument très espagnol. Dans la danse espagnole les castagnettes s'utilisent avec le dedo pulgar (pouce). Ce que j'ai fait ces dernières années c'est développer la façon de les utiliser avec le dedo corazon (majeur). Par exemple dans la compagnie ils ne jouent pas des castagnettes avec le majeur mais avec le pouce, le seul à jouer avec le majeur c'est moi car c'est assez compliqué. Mais cette technique a plus de nuances et que ça appartient plus au folklore. Jouer avec le majeur est un travail très minutieux qui a apporté une évolution importante. C'est comme tout. Maintenant c'est difficile car les gens ne savent pas jouer de cette façon, c'est comme s'il ne savaient pas zapatear (taper du pied). Si tu ne sais pas zapatear c'est difficle de faire du flamenco. Il faut d'abord apprendre les bases et ensuite le langage. Je pense que c'est une contribution, c'est une chose dont je suis très content : développer la technique des castagnettes avec le majeur et qu'elle atteigne le même niveau que celle avec le pouce.

Enseignes-tu ?

Oui. En fait à l'âge de douze ans je donnais déjà des cours. J'étais très jeune et l'enseignante très âgée. Actuellement je n'en donne pas car je dois gérer la compagnie. De plus ma préoccupation est de montrer au monde que ce travail existe, et qu'il y a d'autres choses que le flamenco. C'est très bien, mais il y a d'autres choses, et des choses intéressantes. Et c'est ce qui m'intéresse réellement. Le travail altruiste c'est ça. Donner ce travail aux nouvelles générations. En plus il y a une chose qui pour moi est très claire, c'est que ce travail ne m'appartient pas. Quand je m'en irai de ce monde... c'est une chose que j'ai toujours en tête, la mort, on l'a toujours dans un coin de sa tête. C'est une parole taboue mais on mourra tous, personne n'est immortel dans ce monde. Alors les castagnettes, le matériel, je ne pourrai pas l'emporter avec moi, mon âme préfère emporter d'autres choses. Et je sais que ce travail n'est pas le mien, donc je vais essayer de le faire le mieux possible pour que les personnes qui le récupèreront au moins le respectent. Pour moi l'art est sacré, comme une religion, comme une oration, comme n'importe quelle chose intime d'une personne. C'est sacré. Et j'essaierai de le faire le mieux possible, sans le prostituer. On prostitue de plus en plus les choses : à la télévision, pour la notoriété, pour l'argent...

Que t'a apporté ta rencontre avec Carlos Saura ?

Avec Carlos nous avons de très bonnes relations. Il est d'Aragon. Curieusement il n'avait jamais rien fait sur la jota, il a toujours travaillé sur le flamenco, le fado, le tango... et c'est normal, il ne pouvait pas faire quelque chose sur la jota car il n'y a personne qui fait quelque chose d'actuel. Il aime les choses qui ont des racines, authentiques, mais aussi actuelles. Actuellement je prépare un autre tournage avec lui pour le pavillon d'Aragon à l'exposition de Saragosse : on lui a demandé de réaliser un film de quinze minutes et il m'a chargé de préparer une jota de deux minutes très sobre, très propre, comme il aime...et bon, pour moi c'est une fierté de pouvoir travailler avec quelqu'un comme Carlos Saura.

Peux-tu me parler du spectacle "Mudejar" que tu as présenté hier ?

"Mudejar" est en fait une synthèse de mes spectacles précédents. Je pense qu'il y a eu un croisement de cultures très important dans le style mudejar, qui inclut les arabes, les chrétiens et aussi les juifs. C'est important surtout par les temps qui courent de voir comment à l'époque on a pu créer un art, dans la communion et la fraternité, un art très simple basé sur de petites briques, avec des matériaux de la nature. Mais c'est dans cette simplicité que se trouve la beauté des choses car faire simple est le plus difficile. Voilà un peu l'explication. En Aragon nous avons beaucoup d'art mudejar, nous avons la chance d'avoir beaucoup d'art mudejar, dans de nombreuses églises. C'est un art richissime et j'adore ça. Ce point de connexion entre les trois cultures me plaît beaucoup : je pense même que c'est un exemple pour l'humanité, montrer qu'avant nous pouvions cohabiter en paix et construire quelque chose ensemble, un art si beau. En réalité l'histoire dépend de l'art que tu laisses derrière toi. Si tu regardes l'art qu'il y a eu à chaque siècle, tu détermines le profil de la société qui vivait à cette époque. Je pense que nous avons beaucoup à apprendre de celà. Les mudejares étaient en fait des arabes qui payaient un tribut pour pouvoir conserver leur religion. Ils ont pu rester en Espagne après la Reconquista espagnole en échange de ce tribut. C'est un mot très intéressant, qui est très précieux...

Dans ce spectacle tu fais beaucoup de percussions, il y a un autre de tes spectacles qui s'intitule "percussion percussion", c'est quelque chose qui te plaît beaucoup non ?

Oui, j'aime les percussions. J'aime les percussions du monde. La percussion est un instrument très ethnique. Dans ce spectacle nous avions des percussions d'Orient, d'Amérique, d'Afrique, de toutes les parties du monde, unies avec les castagnettes qui étaient les percussions espagnoles. C'était une espèce de fusion avec le flamenco mais en réalité ça n'avait rien à voir. J'aime beaucoup les percussions, j'aime ça car ça vient de l'intérieur. La musique en général me plaît. Quand j'ai commencé à danser je n'avais pas de musique pour danser, alors j'ai dû construire la musique, au lieu d'appeler des danseurs j'appelais des musiciens pour pouvoir moi danser sur la musique. Maintenant on voit des corps de ballet, mais durant toutes ces années, j'ai dansé tout seul avec les musiciens car je n'avais pas de musique. Donc ce fut un double-travail : réaliser le code du baile, et ensuite le code musical. Il y a des gens dans la compagnie qui sont avec moi depuis vingt ans pour faire cette musique. Sans musique on ne peut pas danser.

As-tu une autre passion à part la danse ?

La musique me plaît beaucoup, j'aime lire, et j'aime beaucoup le silence aussi. Quand je peux m'échapper je vais dans un monastère, dans un endroit où l'on écoute le silence. J'ai un endroit à la maison où je peux me retrouver sans être dérangé, qui est une source d'inspiration, mais comme j'ai deux fils ce n'est pas toujours évident. Mais j'aime le silence, ça me plaît beaucoup, et le partager, ce qui est très difficile...partager le silence.

Quels sont tes projets ?

Nous sommes en train de préparer un spectacle très puissant dans lequel je suis en train de donner ma vie pour l'Exposition Universelle de Saragosse, qui est un Goya. Dans ce spectacle il y a une équipe incroyable. J'ai tout investi dans ce spectacle. Goya était un aragonais universel, il reflète très bien la société, je pense qu'il reflétait bien l'égo humain, les mesquineries de l'être humain, et qu'il les a peintes pour nous faire prendre conscience que nous les avons et essayer de les améliorer. Mais l'être humain a un petit défaut : c'est le pouvoir qui l'intéresse. Le pouvoir est celui qui dirige le monde mais il ne s'intéresse pas à ce qu'il y a dedans. Le problème c'est qu'on ne se rend pas compte que la vie est éphémère et très rapide et les millions, les milliers d'euros on ne peut pas les emporter avec nous. Nous n'apprenons pas. Alors j'ai beaucoup d'espérance avec le spectacle Goya. Je travaille aussi sur un projet sur "Les amants de Teruel", un spectacle également très novateur, mais je crois beaucoup dans le spectacle "Goya".


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flamenco-culture.com - Murielle Timsit - mai 2008